maladie de CushingSaviez-vous qu’entre 15-20% des chevaux âgés de plus de 15 ans développent la maladie de Cushing et que 30% des chevaux atteints de Cushing ont un ou plusieurs épisodes de fourbure?

Il y a de quoi s’intéresser à cette maladie!

La maladie de Cushing est une maladie endocrinienne neurodégénérative qui affecte surtout les vieux chevaux. Cette maladie perturbe la production des hormones qui régularisent les fonctions physiologiques de votre cheval. La maladie est causée par un adénome (tumeur bénigne) au niveau de l’hypophyse, une glande à la base du cerveau. Elle est caractérisée par une sécrétion excessive d’ACTH au niveau de l’hypophyse, molécule responsable de la production de l’hormone du stress, le cortisol.

 Quels sont les signes cliniques?

Hirsutisme : retard ou absence de mue, pilosité excessive. Présence de longs poils au niveau de la ganache, l’encolure, le ventre, les membres. Poils épais ayant tendance à boucler dans les cas avancés (apparence de mouton)

Fonte musculaire : principalement au niveau de la ligne du dos et des membres postérieurs

Fourbure : souvent chronique ou récidivante

Sudation excessive

Polyurie-polydipsie : augmentation de la consommation d’eau et production d’urine

Accumulation anormale de gras : au-dessus des yeux, encolure-nuque (cresty neck), base de la queue

Immunosuppression : prédisposition aux infections chroniques (abcès de pied, problèmes de peau, problèmes respiratoires)

Changement de comportement : léthargie, dépression, cheval plus calme ou fatigué

Baisse des performances athlétiques

 Si votre cheval âgé présente un ou plusieurs de ces signes cliniques contactez votre vétérinaire pour un examen et bilan sanguin.

En ce moment le diagnostic de maladie de Cushing se fait par une simple prise de sang. On mesure la quantité d’ACTH dans le sang. Si le test sanguin est positif le diagnostic est immédiat. Généralement on essaie d’éviter les tests sanguins en automne, soit du mois d’aout au mois de novembre car le résultat sanguin peut être influencé par la saison.

Le diagnostic de la maladie de cushing peut quand même présenter un certain défi dans certains cas, surtout lorsque les symptômes sont vagues…

Traitement

Le pergolide (agoniste de la dopamine) est le médicament le plus recommandé à l’heure actuelle. Il se présente sous forme de petits comprimés à donner quotidiennement au cheval. Une fois entamé, le traitement est un traitement à vie.

La dose et la réponse au traitement sont variables d’un cheval à un autre. C’est pourquoi une réévaluation de l’ACTH sanguin est fortement conseillée 4 semaines après le début du traitement puis tous les 6 mois.

Le pergolide présente peu d’effets secondaires et on note habituellement une amélioration des signes cliniques en 6-12 semaines.

Une bonne hygiène de vie doit absolument être fournie à ces chevaux: soins dentaires appropriés, parage régulier des pieds, programmes de vermifugation et de vaccination adaptés, alimentation équilibrée (beaucoup de fibres, peu de glucides).

Le pronostic est généralement favorable surtout si la maladie est diagnostiquée à ses débuts et qu’il y a eu peu ou pas d’épisodes de fourbure.