chevaux au paturageComme toute bonne chose, c’est bien meilleur lorsque consommé avec modération!

Ahhhh le printemps, quelle belle saison! La vie reprend et la végétation aussi. Et quel bonheur que de voir nos compagnons chevalins brouter l’herbe fraîche sous le soleil et respirer l’air de dehors. Quoi de plus naturel me direz-vous? Mais l’environnement sauvage diffère beaucoup de nos pâturages domestiqués!

En effet, les herbes commerciales ont été sélectionnées pour être ultra résistantes (sécheresse, piétinage, climat…) et pour cela, elles sont toutes plus riches en hydrates de carbone. Les terrains à l’état naturel étant plus arides, les repas des chevaux sauvages sont plus petits et ils doivent se déplacer continuellement pour trouver de la nourriture. C’est loin d’être le portrait de nos fidèles compagnons! En contraste, nos pâturages sont en général plus denses et peuvent passer de brun à vert en très peu de temps.

Pour que vos chevaux puissent profiter au maximum du printemps mieux vaut prendre quelques précautions.

La majorité des chevaux ont été confiné à l’intérieur et nourri avec une ration foin/grain durant plusieurs mois de l’hiver. Comme tout changement alimentaire, le passage à l’herbe fraiche et luxuriante des pâturages du printemps doit se faire graduellement afin d’éviter les problèmes digestifs. L’herbe du printemps est un aliment très riche en nutriments et elle est très facile à digérer. L’herbe à ce temps ci de l’année est plus élevée en humidité (75-85%), protéine (plus de 20%), énergie, sucres, vitamines et minéraux, qu’à d’autres moments de l’année.

herbe fraicheLes chevaux ont tendance à surconsommer à cause de l’appétence de cette verdure luxuriante, ce qui peut mener à d’importants problèmes comme, les coliques gazeuses (douleur au ventre), les diarrhées et la fourbure (inflammation des tissus à l’intérieur du sabot causé par une consommation excessive de calories semblable à un cheval qui se bourre de grain).

Certains chevaux sont plus susceptibles aux effets d’une herbe plus riche : les poneys, les arabes, les morgans, les chevaux obèses, souffrant de syndrome métabolique équin, Cushing, ou ayant déjà eu un épisode de fourbure dans le passé. Soyez encore plus vigilants dans ces cas.

Alors comment pouvez-vous aider votre cheval à profitez au maximum de ses sorties printanières et minimiser les effets indésirables?

  • Nourrir avec du foin juste avant de mettre les chevaux au pâturage ou laisser du foin disponible au pâturage jusqu’à ce que l’herbe mature, pendant la période de transition. Lorsque les chevaux ont le ventre plein, ils ont moins tendance à trop manger lorsque mis à l’herbe!
  • Restreindre le temps de broutage. Initialement, on devrait seulement laisser les chevaux brouter 30 min une à deux fois par jour les premiers jours au pâturage. Augmentez progressivement ce temps sur les prochaines semaines. Utilisez un panier de jeune au besoin si vous ne pouvez pas faire de transition graduelle.

En suivant ces petits conseils, vous et vos compagnons pourrez maintenant avoir hâte à la fonte des neiges et de voir les premiers brins d’herbe verte, sans crainte!

 

Conseil supplémentaire :

L’herbe du printemps est riche en potassium et pauvre en magnésium. Cette combinaison peut parfois être source de problèmes. Certains chevaux deviennent nerveux ou hyper réactifs, ou encore peuvent avoir des fasciculations musculaires (‘twitching’) ou des crampes. Pour combattre ceci, assurez-vous qu’il y a du sel disponible en tout temps et considérez supplémenter avec 5-10mg de magnésium par jour.